La Cour d’appel a condamné l’ancien ministre Vincent Dabilgou à 11 ans de prison, dont 6 ans ferme, ainsi qu’à une amende de plus de 3 milliards de francs CFA. Cette lourde sentence fait suite à sa condamnation initiale par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits d’enrichissement illicite.
Le Tribunal de grande instance Ouaga 1 avait initialement condamné Vincent Dabilgou à une peine d’emprisonnement de onze ans, dont six ferme, et à une amende de 3 175 858 462 francs CFA. En appel, la même peine a été prononcée contre lui, avec seulement une légère réduction de la partie ferme, qui est passée de sept à six ans.
Avant de prononcer la peine, la Cour avait dans un premier temps déclaré recevables les exceptions de nullité soulevées par les avocats de Dabilgou au cours de la dernière audience. Ainsi, le jugement pour les faits d’enrichissement illicite a été annulé pour violation du principe de la séparation des fonctions de poursuite et de jugement.
Par ailleurs, la Cour a également renvoyé Dabilgou des fins de la poursuite concernant la condamnation pour complicité de détournement de deniers publics, portant sur la somme de 717 389 360 francs CFA.
Cette affaire illustre la détermination des autorités burkinabè à lutter contre la corruption, y compris aux plus hauts niveaux du pouvoir. La condamnation sévère de l’ancien ministre envoie un signal fort sur les conséquences encourues en cas d’abus de pouvoir et de malversations financières.
Par : Sama Kingsley