Le samedi, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont acté leur divorce d’avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), créant la Confédération des États du Sahel lors du premier sommet des chefs d’État de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES).
Lors de son 65ème sommet ordinaire tenu dimanche à Abuja, la CEDEAO a exprimé sa déception face au manque de progrès dans ses engagements avec ces trois pays. Pour faire face à cette situation, l’organisation sous-régionale a pris plusieurs mesures :
Elle a désigné le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le président togolais Faure Gnassingbé comme facilitateurs auprès de l’AES.
Elle a confié au président de Guinée-Bissau, le Général Umaro Embaló Sissoco, la charge du dossier burkinabè.
La Commission de la CEDEAO a été chargée d’élaborer un plan d’urgence prospectif pour examiner les différents scénarios possibles dans les relations avec les pays de l’AES.
Par ailleurs, le président nigérian Bola Tinubu a été reconduit à la présidence en exercice de la CEDEAO.
Ainsi, la CEDEAO tente de s’adapter à cette nouvelle configuration régionale, tout en cherchant à préserver son influence sur les États sahéliens désormais réunis au sein de l’AES.